Conseils de lecture

23,00
Conseillé par
2 mai 2024

Prisonnière du regard colonial

Baya, après une enfance traversée de tristesse et d’instabilité, est propulsée du rang de jeune domestique en Algérie au statut de célébrité à succès fulgurant en France grâce à sa passion pour le dessin de mode et à ses œuvres. Elle participe à l’inauguration de sa première exposition à Paris à l’âge de 16 ans, dans un contexte diplomatique particulier.

Ce récit d’une ascension exceptionnelle est habilement reconstitué par l’auteur à travers des confidences, correspondances et peintures. L’auteur relaye avec précision le passage de Baya en Europe, instrumentalisé puis oublié.

Devenue un mythe, une icône algérienne symbolisant la reconnaissance de l’Algérie musulmane, Baya fut photographiée et flattée, fut l’objet de légendes et fit preuve d’une grande patience et résilience ….

Ce portrait, enrichi par de jolies fresques et photographies, offre un regard intéressant sur une figure disparue de l’histoire artistique et littéraire française.

« Des mains d’artiste et de mère de famille. Des mains qui manient le pinceau pour oublier l’outrage des lessives. Des mains rudes et douces et généreuses à la fois »
« Chaque tableau ou presque est construit autour d’une jupe »

NB : 52 pages de notes et remerciements.


23,00
Conseillé par
2 mai 2024

Ajay, enfant à la pensée linéaire

Ce roman suit une famille d’origine indienne établie en Californie, en pleine ascension sociale dans un quartier privilégié, dont la quiétude est perturbée par l’interpellation d’un de leurs enfants, âgé de 12 ans…. Une affaire qui prend des proportions inattendues et dont les répercussions se font ressentir sur chacun.

La dynamique sociale et inter-générationnelle au sein de cette famille est dépeinte avec finesse et précision, décrivant leurs ressentis en matière de clivage.

À travers une écriture réaliste, l’œuvre capture l’expérience de l’immigrant qui, malgré sa contribution significative à la société, peut encore être marginalisé et subir injustice, violence policière, disparités sociales, failles du système judiciaire. Ces thèmes sont contrebalancés par les interactions communautaires et le fonctionnement des castes en Inde présentées à travers des flashbacks.

L’objectif de l’auteur semble être d’analyser les différentes perspectives individuelles face à cette situation fortuite tout en mettant en lumière la prise de conscience d’une famille vis-à-vis des préjugés persistants qui les entourent. Travailler, suffit-il à surmonter les obstacles inhérents à leur condition….
Une prose fluide qui invite à la réflexion.

« Priya vit au visage meurtri d’Ashok qu’il accusait le coup, la force d’âme de son mari finalement pulvérisé par l’innocence de leurs fils »


Le Cherche Midi

16,50
Conseillé par (Libraire)
27 avril 2024

Le "vrai monde" n'est pas celui que l'on croit...
Dans une langue douce et posée, Jim Fergus nous embarque dans un vol au-delà des réalités, où le temporel est aboli, où la notion même de présent est flottante.
Une quête de paradis auprès de la Terre Mère, où la sagesse des amérindiens les fait "parler le langage des animaux".
Qui mieux qu'eux pour nous alerter sur les dérives du "monde réel" ?
Cette fable résonne terriblement dans notre actualité.


20,50
Conseillé par (Libraire)
27 avril 2024

4 personnages pour une même quête, celle de soi et d'une liberté totale.
Comment réaliser ce besoin vital de liberté pour exister ?
Chacun sa réponse.
Une langue sensible et délicate, toujours le mot juste pour parler des complexités de l'âme humaine.


21,00
Conseillé par
22 avril 2024

Les fantômes de la vie, de l’amour et de la mort

Dans son premier roman, Cyrille Falisse dépeint la dépression de Melville qui se confie à Alice sur le web, racontant trois étapes de sa vie passée à travers trois femmes : Laetitia, un amour d’enfance, Nina, un amour d’adolescent et sa mère, « la galopante » qu’il soutiendra jusqu’à la fin.

Chaque souvenir combine douceur et douleur, bonheur et désillusion, dans un tourbillon d’émotions et de monologues intérieurs.

Avec un style parfois déconcertant, alternant écriture précise et envolée plus crue, l’auteur se livre à une introspection profonde, sans filtre.

En quête de paix avec ces femmes volatilisées, il aspire à la sérénité et la plénitude. Ce récit nostalgique, chargé de regrets, peut toucher par ses tourments et quelques passages saisissants.

Trois rêves au style littéraire sinueux.

« Aimer sa mère au point de lui manger un morceau de bouche. Oui, moi aussi j'ai envie de croquer …. »