- EAN13
- 9782251916019
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 25/11/2021
- Collection
- Études Anciennes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Romulus, Quirinus et Victoria
La construction d'une mémoire collective à Rome entre 338 et 290 av. J.-C.
Karlis Vé
Les Belles Lettres
Études Anciennes
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-
Papier - Belles Lettres 45,00
La période entre 338 et 290 av. J.-C. marque le début de l’entreprise de
conquête systématique, qui permit à Rome de devenir maîtresse de ce qui était
considéré comme la « terre habitée », avec les premières étapes qu’en furent
la soumission du Latium et l’achèvement des guerres, longues et difficiles,
contre les Samnites. Rome était enfin sortie du conflit des ordres qui avait
vu s’affronter les patriciens et les plébéiens : elle avait désormais à sa
tête une aristocratie regroupant des représentants des deux parties de la
cité, la nobilitas, qui lança la ville dans une politique d’expansion, rendue
possible par la disparition des tensions du passé. Mais, comme tout
impérialisme, l’impérialisme romain devait se fonder sur une idéologie :
l’auteur montre que cela se fit par la construction d’une mémoire historique
attribuant à la cité, depuis sa fondation par Romulus, une mission de
domination universelle, voulue et garantie par les dieux. Cette émergence
d’une idéologie d’État se traduisit par la construction de nouveaux temples,
celui d’une nouvelle venue dans le panthéon romain, la déesse de la Victoire
Victoria et celui de Quirinus, c’est-à-dire le fondateur de Rome divinisé.
L’auteur étudie minutieusement les faits, en analysant en détail les textes
des auteurs anciens mais aussi ayant recours aux données les plus récentes de
l’archéologie, que la riche iconographie fournie dans l’ouvrage permet
d’appréhender.
conquête systématique, qui permit à Rome de devenir maîtresse de ce qui était
considéré comme la « terre habitée », avec les premières étapes qu’en furent
la soumission du Latium et l’achèvement des guerres, longues et difficiles,
contre les Samnites. Rome était enfin sortie du conflit des ordres qui avait
vu s’affronter les patriciens et les plébéiens : elle avait désormais à sa
tête une aristocratie regroupant des représentants des deux parties de la
cité, la nobilitas, qui lança la ville dans une politique d’expansion, rendue
possible par la disparition des tensions du passé. Mais, comme tout
impérialisme, l’impérialisme romain devait se fonder sur une idéologie :
l’auteur montre que cela se fit par la construction d’une mémoire historique
attribuant à la cité, depuis sa fondation par Romulus, une mission de
domination universelle, voulue et garantie par les dieux. Cette émergence
d’une idéologie d’État se traduisit par la construction de nouveaux temples,
celui d’une nouvelle venue dans le panthéon romain, la déesse de la Victoire
Victoria et celui de Quirinus, c’est-à-dire le fondateur de Rome divinisé.
L’auteur étudie minutieusement les faits, en analysant en détail les textes
des auteurs anciens mais aussi ayant recours aux données les plus récentes de
l’archéologie, que la riche iconographie fournie dans l’ouvrage permet
d’appréhender.
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