Buveurs de vent, Roman

Franck Bouysse

Albin Michel

  • Conseillé par (Libraire)
    23 août 2020

    Vous n'allez pas vous ennuyer !...
    Accompagnez cette fratrie en survie dans leur monde hostile, laissez vous happer par cette écriture poignante.
    Bouysse ne nous avait pas habitués à autant de personnages en huis clos ! Quelle épaisseur dans ces personnages... tous embarqués vers une fin apocalyptique ...


  • Conseillé par
    6 novembre 2020

    abandon de lecture

    J’aurais aimé adorer ce bouquin comme j’avais adoré Né d’aucune femme.

    Malheureusement, le charme n’a pas opéré : trop d’ellipses, sans doute ; des personnages qui ne me faisaient ni chaud ni froid ; un décor bien triste.

    https://alexmotamots.fr/tombes-des-mains-10/


  • Conseillé par (Libraire)
    21 août 2020

    Glaçant mais magnifique

    Il y a un viaduc. A ce viaduc sont accrochées quatre cordes qui pendent dans le vide. Une pour la soeur et trois pour les frères. Elles ne sont pas là pour se pendre. Elles sont là pour leur donner de la hauteur, leur permettre de quitter par moments le monde du dessous celui de Gour Noir, un site qui porte bien son nom tant rien n’est à espérer dans ce lieu où vivent des femmes et des hommes résignés travaillant aux carrières, ou à la centrale araignée qui dispense la lumière artificielle en utilisant l’eau du barrage. Cela pourrait ressembler à un conte pour enfant mais on est chez Franck Bouysse qui nous a habitué à un univers pesant et lourd. Le mal fois porte le nom de Joyce, tyran local, qui surveille toutes les activités professionnelles et privées sur son territoire dont les rues portent son nom.
    L’écrivain n’a pas son pareil pour décrire la noirceur de l’âme humaine. Dans un espace temps et géographique imaginé, il emprunte à notre époque des évènements récents comme une guerre mondiale, des révoltes ouvrières et crée ainsi un fort sentiment de malaise baignant le lecteur dans une eau emplie de réalité et de fiction. Les pages s’alourdissent au fur et à mesure de la lecture et on sait que les rares moments de bonheur décrits avec une force poétique rare ne font que précéder des instants de violence.
    Ses personnages positifs et attachants ont un seul but, s’extraire de leur condition sociale, religieuse culturelle qui leur a été assignée dès leur naissance. Mabel, la soeur à la beauté irradiante et qui initie dans des pages magnifiques son frère Luc à la sexualité, est une image forte de ce récit, celle qui ose la première défier l’ordre établi par le passé, la tradition et Joyce.
    Franck Bouysse est un formidable conteur qui envoûte le lecteur, le laissant souvent au bord de la route, asphyxié, épuisé mais charmé. Au bord de la route. Ou du viaduc salvateur, celui ou pendent quatre cordes qui ne sont pas faites pour se pendre.

    Eric