Les Suprêmes, roman

Edward Kelsey Moore

Actes Sud

  • Conseillé par (Libraire)
    21 juin 2014

    Une petite merveille

    Elles sont trois, se sont trouvées dans les années 60, quand le rêve américain n'était pas vraiment fait pour elles... On les appelle "les Suprêmes". Depuis, elles se sont forgé un beau destin de conquérantes et se retrouvent tous les dimanches, pour notre bonheur.
    Un roman tonique et enthousiasmant sur l'amitié, le racisme, les femmes, la maladie et le temps qui passe...


  • Conseillé par
    7 avril 2014

    Éloge de l'amitié

    Elles s’appellent Odette, Clarice et Barbara Jean. Elles sont afro- américaines, ont cinquante ans et ne s’en laissent pas compter. Elles ont un sens de l’auto-dérision très prononcé, une énergie à toute épreuve et sont irrésistibles. On les surnomme « Les Suprêmes », comme ce groupe de _rythm and blues_ de la fin des années 50 dont Diana Ross était le leader. Leur particularité ? Une amitié sans faille, un lien inébranlable, une fidélité qui ne se démentira jamais. Depuis l’enfance, elles partagent leurs secrets, parfois lourds, parfois légers. En grandissant, elles ne s’imaginent pas vivre les unes sans les autres malgré leurs différences. Odette est la plus drôle, Clarice la plus trompée, Barbara Jean la plus fragile. Un trio inséparable. Chaque dimanche, quoi qu’il arrive, elles se retrouvent dans le même restaurant, à la même table, n’hésitent pas à se goinfrer, mais qu’importe, elles ont passé l’âge de la séduction. Si elles tiennent à ce rendez-vous dominical, c’est parce que cet endroit les a vu grandir à une époque où la ségrégation était la normalité dans cette petite ville de l’Indiana, cette époque où tomber amoureuse d’un Blanc était plus qu’un péché, une aberration. Odette n’aspire qu’au bonheur des autres, dit toujours la vérité même quand elle fait mal, voit des fantômes et supporte avec stoïcisme une ménopause envahissante. Barbara Jean fut la plus belle, une beauté à couper le souffle, mais celle aussi qui a reçu le plus de coups. Quant à Clarice, elle attendra d’avoir dépassé ses cinquante ans pour se reprendre, enfin, en main. Ces femmes sont des survivantes qui doivent tout à l’affection qu’elles n’ont pas arrêté de se porter. L’amitié comme remède aux plus grands maux ? C’est la morale de l’histoire. Une morale qui nous plaît.

    Edward Kelsey Moore écrit là son tout premier roman. On serait presque surpris qu’il soit un homme. Et lorsqu’on l’interroge sur sa formidable capacité à faire de ses personnages féminins, des héroïnes si authentiques, il avoue n’avoir pas cherché loin. Il lui suffisait d’écouter, attentivement et parfois discrètement, sa mère, sa grand-mère, ses tantes et leurs amies. On se disait aussi…

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  • Conseillé par
    7 avril 2014

    Nées dans les années 1950 dans l'Indiana où elle vivent toujours, Odette, Clarice et Barbara Jean sont des amies inséparables depuis plus de cinquante ans. Tous les dimanches après la messe, ces quinquagénaires afro-américaines déjeunent ensemble chez Big Earl là où elles allaient adolescentes. Et c'est depuis cette époque qu'elles sont appelées Les Suprêmes en référence au célèbre groupe des seventies.

    Odette, Clarice et Barbara Jean sont différentes mais complices et soudées. Si elles ont partagé ensemble les bonheurs, elles se sont sont toujours soutenues dans les moments durs de l'existence et continent de le faire. Une fois ouvert ce roman, difficile de le reposer tant il se dégage une gaité, une énergie communicative. Odette est d'un tempérament fort et intrépide mariée au discret James, Clarine a renoncé à une carrière prometteuse de pianiste pour se marier à Richmond coureur de jupons. Barbara Jean à l'enfance difficile et dont la beauté n'a pas pris une ride vit confortablement grâce à la fortune de son mari beaucoup plus âgé qu'elle.
    Entre le présent qui réserve des surprise au fil des pages, on découvre le passé de trois femmes confrontées à l'Histoire ( la ségrégation), au poids culturel et familial, et aux aléas de la vie mais avant tout ce sont des femmes avec des qualités et des défauts qui assument leurs choix. Je n'en dirai pas plus !

    Entre sourires et empathie, avec une vivacité dans le rythme et les dialogues, ce roman pétillant sur l'amitié et la résilience m'a fait passer un très bon moment ! Une lecture qui fait énormément de bien et dont il serait dommage de se priver...


  • Conseillé par (Libraire)
    3 avril 2014

    Un petit goût de la Couleur des Sentiments

    Dans une petite ville de l'Indiana, Odette, Clarice et Barbara Jean, trois pimpantes quinquagénaires afro-américaines, se connaissent depuis qu'elles sont gamines et ont gagné le surnom des "Suprêmes" chez Big Earl lors de leurs petites virées après le lycée.
    Quarante ans plus tard, elles se retrouvent toujours chez Big Earl après la messe pour le traditionnel repas dominical. Odette, son gros appétit, sa volonté de fer et son mari James, Clarice et son snobisme, sa froideur parfois et son coureur de mari Richmond et Barbara Jean enfin qui cache, avec son mari Lester, beaucoup de douleur.


    Ces femmes, qui ont vu tous les bouleversements des États-Unis des années 50 jusqu'en 2005, ont su rester soudées malgré les épreuves. Entre allers-retours passé-présent, d'Odette qui voit des fantômes aux problèmes de Clarice avec son mari ou des démons de Barbara Jean, vous serez vite séduits par cette amitié indéfectible et ces trois caractères aussi forts qu'attachants.

    N'hésitez pas un instant et découvrez ces femmes qui sauront vous émouvoir et vous faire rire le temps d'un moment douillet de lecture.