Les nouveautés février 2021

Littérature

7,90

Lassé de la vie urbaine, Lucas, trente ans, rend régulièrement visite à Émilien, son arrière-grand-père, qui s’est retiré dans un petit appartement proche du hameau où il a grandi. Lucas est très attaché à la maison de famille qui le rappelle à ses origines car il sait que c’est là que s’est joué le destin des siens. Un jour, il décide de restaurer les vieux murs qui résonnent encore de l’histoire familiale et, pour mieux s’en imprégner, demande à son arrière-grand-père d’écrire le récit de sa vie.
Émilien raconte alors comment il est né dans ce hameau du Limousin en 1915, et comment, malgré un travail acharné, il a assisté à la désertification des campagnes qui tentaient de basculer dans la modernité. C’est pourtant là, dans ces venelles qu’il faut aujourd’hui défricher, que Lucas et son arrière-grand- père aiment à rêver que tout n’est pas perdu.
Dans ce récit sensible et plein d’espoir, Christian Signol évoque la transmission entre des générations que tout semble séparer mais qui ont en commun l’essentiel : le vrai sens de la mémoire et de la vie.

Un roman qui met chacun au défi de construire un avenir plus fraternel. Laurence Gélineau, La Montagne.


20,00

«  Personne ne soupçonne l’existence des Murs Blancs. Pourtant cette propriété a marqué l'histoire  intellectuelle du  XXème siècle.  Elle a été aussi le lieu, où enfants, nous passions nos dimanche après-midi  : la maison de nos grands-parents…
Après la guerre, ce magnifique parc aux arbres centenaires niché dans le vieux Châtenay-Malabry, est choisi par le philosophe Emmanuel Mounier, pour y vivre en  communauté avec les collaborateurs de la revue qu'il a fondé  :  Esprit. Quatre intellectuels, chrétiens de gauche et anciens résistants, comme lui, Henri-Irénée Marrou, Jean Baboulène, Paul Fraisse, Jean-Marie Domenach,  le suivent  avec leurs familles dans cette aventure.  Ils sont bientôt rejoints par Paul Ricoeur.
Pendant cinquante ans, les Murs Blancs sont le quartier général de leurs combats, dont  la revue  Esprit  est le porte-voix  : la guerre d’Algérie et la décolonisation, la lutte contre le totalitarisme communiste, la construction de  l’Europe. Et bien sûr, Mai 68... Une vingtaine  d’enfants, dont notre père, y sont élevés en collectivité.  Malheureusement, les jalousies et les difficultés nourries par le quotidien de la vie en communauté y deviennent de plus en plus pesantes… Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles cette histoire est tombée dans  l’oubli, et que personne  n’avait  pris la peine de nous la raconter jusqu'alors. Pourtant, beaucoup  d’intellectuels, d'artistes et  d’hommes  politiques  y ont fait leurs armes : Jacques Julliard, Jean Lebrun, Ivan  Illich, Chris Marker, Jacques Delors et aussi… Emmanuel Macron. C'est grâce à leurs récits et confessions que nous avons pu renouer avec notre histoire : transformer un idéal difficile en récit familial et politique.  »

L. et H. Domenach


18,50

Est-on propriétaire du souvenir d’un être aimé ? Après le décès de sa mère, Sarah Kaliski, Vincent décide d’écrire un roman à son sujet quand il découvre avec stupeur que sa femme, actrice comme lui, termine un scénario dont Sarah est l’héroïne. Pour Vincent, nul autre que lui n’a droit à la parole sur sa mère, peintre de talent injustement méconnue, personnalité intense et borderline, avec laquelle il entretenait une relation passionnelle. Ulcéré, il tente en vain de faire renoncer sa compagne, qui devient dès lors son «  ennemie  » sur le champ de bataille de leur vie professionnelle comme sur celui de l’intimité. Entre eux, leur fils Samuel, que son père paranoïaque, retranché au fond de l’appartement, soupçonne de prendre le parti de sa mère – de même que leurs amis et sa psy.
Alors que Vincent commence à percevoir des signes de sa mère et cherche à observer des phénomènes paranormaux, sa femme propose de jouer Sarah à une star … en laquelle Vincent croit reconnaître Catherine Deneuve. Il va tout mettre en œuvre pour faire capoter le film, sans autre succès que d’être mis à la porte de chez lui. L’actrice star le recueille, devenant une étonnante figure maternelle de substitution…
Autofiction déjantée ou pure fiction basée sur une relation mère-fils exceptionnelle, Ma femme écrit plonge son lecteur dans la spirale paranoïaque incontrôlable où s’engouffre Vincent, incapable de surmonter la disparition de celle qu’il a tant aimé. Drolatique et poignant, un roman totalement original, implacable loi de Murphy dans laquelle le narrateur, têtu, parano, attachant, s’enferre dans sa folie et détruit peu à peu tout ce qu’il a construit.


16,00

«  Parfois je me demande ce qui est du domaine de la fiction et ce qui est du domaine de la réalité. Qu’est-ce que j’ai inventé pour mes personnages et qu’est-ce que j’ai vraiment vécu  ? Est-ce que moi je les ai passés, mes diplômes  ? J’ai des montées d’angoisse. Qu’est-ce qui prouve, là, maintenant, que je suis réellement médecin  ? On pourrait essayer de trouver des gens qui voudraient témoigner pour moi. On pourrait essayer de retrouver un exemplaire de ma thèse, mais j’ai cherché et je ne sais pas où est ma thèse, elle n’est pas à la bibliothèque universitaire, j’ai appelé, ils n’ont pas de traces de ma thèse de docteur en médecine. Elle doit être quelque part chez mes parents mais la seule chose que j’ai trouvée, c’est un petit papier du médecin qui a été mon directeur de thèse, et dans son CV il y a marqué qu’il a été le directeur de la thèse de Thomas Lilti. Ça me rassure un peu, mais est-ce que cela prouve que je suis docteur en médecine  ?  »
 
Ancien médecin devenu réalisateur, brutalement à l’arrêt du fait du confinement, Thomas Lilti s’engage comme bénévole à l’hôpital où il tournait quelques jours plus tôt dans des services désaffectés, transformés en plateau de cinéma. Saisissant retour de l’autre côté du miroir, en pleine crise sanitaire, dans un grand hôpital de Seine-Saint-Denis.
Un retour si bouleversant qu’au fil des jours, il s’interroge à voix haute. Qu’est-ce que la vocation de médecin  ? Que cache le secret médical  ? Et ce monde très hiérarchisé autour du sacro-saint «  docteur  »  ? Qu’est-ce qui fait un bon médecin  ? Quelle place pour le patient  ? Comment s’exerce réellement ce fameux serment d’Hippocrate, fondateur de l’exercice de la médecine  ? Comment trouver sa place lorsqu’on est soi-même fils de médecin  ?
Réflexion unique sur l’engagement des soignants, l’évolution du domaine de la santé, l’éthique médicale, le réel et la fiction, Le serment est aussi le récit d’un parcours initiatique passionnant. Par son humour, sa façon d’aller au plus juste de sa pensée, ses certitudes et ses doutes, son talent de conteur, Thomas Lilti invente une voix unique. Elle nous invite à découvrir les paradoxes fascinants d’un monde aux secrets si bien gardés.


8,20

Dans une société assujettie au bonheur infaillible et obligatoire, alors que la "dernière" de toutes les révolutions possibles a eu lieu, les hommes, sous une cité de verre dans laquelle chaque geste est contrôlé, sont devenus des "Numéros". Ceux-ci paient de leur vie le moindre écart à l'ordre établi contre lequel, malgré tout, une poignée de dissidents va s'insurger. D-503 y tient un journal à la gloire de ce monde aseptisé et y consigne les débuts d'une insurrection qui va peu à peu le transformer. Anti-utopie prophétique qui anticipe toutes les glaciations du XXe siècle, «Nous» est considéré comme le premier chef-d'oeuvre de science- fiction, celui qui inspirera «1984 »de George Orwell et «Le Meilleur des mondes» d'Aldous Huxley. Cette nouvelle traduction vise à faire entendre, dans les mots, cet appel tragique : on a toujours raison de se révolter.