Le chevalier Tristan
EAN13
9782013223584
ISBN
978-2-01-322358-4
Éditeur
Le Livre de poche jeunesse
Date de publication
Collection
Le livre de poche
Nombre de pages
224
Dimensions
17,8 x 12,7 cm
Poids
108 g
Langue
français
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Le chevalier Tristan

Édité par

Le Livre de poche jeunesse

Le livre de poche

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1

© Hachette Livre, 2007Illustration de couverture : François BarangerISBN : 978-2-013-23131-2

1

Tristan est le fils d'une passion fracassée.

Son père se nommait Rivalin, sa mère Blanchefleur. Lui régnait sur le petit royaume de Lohonois, en terre d'Armorique. Elle, de sang royal aussi, était la sœur de Marc, le roi célibataire de Cornouailles. Ils se sont aimés follement dès leur premier regard.

Rivalin avait traversé la mer avec ses chevaliers, pour se mesurer à la noblesse cornouaillaise et il s'était distingué en remportant tous les tournois. Marc l'avait persuadé de rester auprès de lui, à Tintagel, pour entraîner ses hommes.

Le soir de son premier tournoi, Rivalin avait rencontré Blanchefleur. Quelques mots échangés avaient suffi. Ils s'aimaient. La proposition du roi arrivait comme un encouragement. Rivalin l'accepta.

Pendant des semaines, les jeunes gens se fréquentèrent, saisissant la moindre occasion de se voir. Leur liaison fut vite connue de tous et Rivalin s'apprêtait même à l'officialiser en demandant à Marc la main de Blanchefleur, quand la mer apporta des nouvelles du continent. Le duc Morgan, une canaille, dévastait l'Armorique. Lohonois était en ruine et pleurait l'absence de son roi. Rivalin devait rentrer.

Mais il ignorait que sa bien-aimée était enceinte. Elle l'en informa, amère, au moment des adieux, et Rivalin, fou d'amour, lui proposa de l'emmener. Elle accepta et tous deux, en secret, s'embarquèrent la nuit même.

À peine en Armorique, ils se marièrent et Rivalin présenta son épouse à ses sujets comme leur reine, puis il la confia à la garde de Roald, son sénéchal. Après quoi, il rassembla une armée de fidèles pour marcher contre Morgan et s'en alla. Il ne revint jamais.

Quand elle apprit la nouvelle de sa mort, Blanchefleur s'abandonna au désespoir. La fin de sa grossesse fut une lente agonie. Lorsque l'heure de la vie sonna pour le petit, la mère remit à Roald un anneau d'or qu'elle tenait de son propre père, puis elle rendit son dernier souffle.

Conçu dans la passion, mûri par la tristesse, tel naissait Tristan.

*
* *

Fidèle au serment qu'il a fait à son maître, Roald emmène aussitôt l'enfant dans son château, le fait passer pour un des siens et l'éduque avec ses fils.

Tristan est brillant. Il apprend avec aisance. Il joue de sept instruments et sait se faire aimer.

Un jour que des marchands norvégiens ont débarqué avec leurs marchandises, ses frères le supplient de convaincre leur père d'acheter des faucons. Tristan accepte et Roald, qui ne sait rien lui refuser, finit par céder. Pendant que ses frères s'en vont avec les oiseaux, Tristan s'attarde sur le pont du bateau, parmi les marchands, et accepte d'affronter l'un d'eux aux échecs.

Cette partie est un piège. En réalité, les Norvégiens n'ont qu'une envie : enlever ce jeune noble, beau et savant, pour le vendre un bon prix.

Trop absorbé par sa partie, Tristan ne voit pas que le bateau quitte le rivage. Quand il s'en rend compte, le navire croise déjà au large.

Mais le destin qui veille sur Tristan déchaîne une épouvantable tempête et les Norvégiens comprennent leur faute. Leur otage est protégé par les dieux et ils s'en débarrassent sur le premier rivage venu.

Seul au monde, Tristan ne sait pas encore qu'il est en Cornouailles. Des chasseurs le renseignent. Ils viennent de tuer un cerf et c'est Tristan qui leur apprend à débiter la viande. Fascinés par son habileté, les veneurs l'emmènent auprès de leur roi, qu'il étonne à son tour par son aisance. Voyant qu'il peut s'imposer à la cour, Tristan séduit les convives d'un repas en jouant de la harpe. Conquis, Marc en fait son page, sans savoir que ce garçon est le fils de son ami Rivalin et de sa regrettée Blanchefleur.

Pendant ce temps, Roald bat les mers à la recherche de son fils adoptif. Sa quête dure trois ans. Lorsqu'il parvient enfin à Tintagel, il reconnaît à peine le jeune damoiseau qui l'accueille au palais.

Follement heureux, Tristan se précipite auprès de son seigneur pour lui présenter celui qu'il croit être son père. Roald s'incline devant le roi et lui révèle l'identité de Tristan, en exhibant la preuve que Blanchefleur lui a confiée.

Marc identifie l'anneau. Tristan est donc son neveu. Il le serre dans ses bras et demande à Roald de lui raconter ces dix-sept ans passés...

C'est ainsi que Tristan apprend que son père était le roi de Lohonois. Héritier d'un royaume, il est impatient de le reconquérir et de venger la mort de ses parents.

Marc l'adoube chevalier, lui donne une armée et cinq grandes nefs pour la transporter.

L'expédition est un succès. Tristan tue Morgan dans son propre château et les troupes du soudard sont mises en pièces. Pourtant, le vainqueur ne trouve pas la paix. Il abandonne son royaume à Roald, en remerciement de son dévouement, et décide de regagner la Cornouailles. Le pays de sa mère l'appelle. C'est là-bas qu'il veut vivre.

Il ignore encore qu'un danger le menace. Morholt, un géant sanguinaire venu d'Irlande, exige un tribut de la Cornouailles, faute de quoi il sèmera la terreur dans les villes et les villages. Des vies en échange de la paix ! Le tiers des jeunes gens et des jeunes filles du royaume !

Marc a proposé un duel pour épargner la jeunesse et Morholt l'a accepté en riant. Mais pas un chevalier cornouaillais ne s'est déclaré volontaire et l'ogre s'est retiré en laissant trois jours de sursis aux lâches pour se décider.

À son retour d'Armorique, Tristan est assailli par le peuple en fureur. En l'écoutant, il comprend que la noblesse, plutôt que d'affronter l'ennemi, accepte de lui sacrifier l'avenir du royaume. Des milliers d'enfants sont déjà rassemblés sur la lande. On tire au sort ceux qui seront livrés au barbare. Les pleurs des malheureux dévastent le cœur de Tristan. Furieux, il se précipite auprès de son oncle qui tient conseil et, vitupérant la lâcheté des barons, annonce qu'il combattra le géant.
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