Les Belges du Wisconsin, Essai historique
EAN13
9782390010548
Éditeur
Le Cri
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les Belges du Wisconsin

Essai historique

Le Cri

Indisponible

Autre version disponible

L’odyssée des émigrants belges au Wisconsin au milieu du XIXe siècle

« Les hautes forêts qui couvrent le pays ont un aspect qui, de prime abord,
peut en faire considérer le défrichement comme impossible, tant les arbres y
sont épais et gigantesques (…) se croisant en tous sens et formant des masses
presque impénétrables. » Tel est le décor qui attend les quelques milliers
d’émigrants belges qui, entre 1853 et 1856, fuient la misère des campagnes
brabançonnes et hesbignonnes, et tentent l’aventure américaine dans le nord-
est du Wisconsin. Après l’enfer de l’entrepont et les pièges des « trafiquants
de passagers », ceux qui s’astreignent au défrichement ne sont pas au bout de
leurs peines. Ils connaîtront un des pires incendies de forêt de l’histoire
des Etats-Unis, et certains d’entre eux seront entraînés dans la guerre de
Sécession. Mais à force de courage et de persévérance, et parfois avec l’aide
des « sôvadjes » (sauvages, comme ils appellent les Indiens), ils parviendront
au bien-être qu’ils ne pouvaient atteindre en Belgique. Aujourd’hui, leurs
descendants constituent la plus grande communauté d’origine belge aux USA. Ils
préservent un héritage fait de détails architecturaux, de recettes de cuisine
et de quelques mots de patois wallon.

Un ouvrage passionnant qui retrace au travers de nombreux témoignages
l'aventure américaine de milliers de Belges à la recherche d'un Eldorado !

EXTRAIT

New York ! Un premier, un énorme soulagement pour tous les émigrants. Dans le
récit de son voyage en décembre 1849, lorsqu’il accompagnait, à la demande du
gouvernement belge, le premier groupe d’émigrants en route pour la colonie
subsidiée de Sainte-Marie, en Pennsylvanie, le chirurgien-major N. Reiss
rapporte : « Enfin (…) on vit terre du haut des mâts. Le lendemain de grand
matin, le pilote vint à bord. Les passagers étaient tous sur le pont. Tous les
regards étaient dirigés vers les hauteurs que l’on vit poindre à l’horizon.
Mais la brise était faible, nous avançâmes lentement. Dans l’après-dinée des
bateaux à vapeur-remorqueurs voltigèrent d’une manière agaçante autour de
nous, enfin après de longs débats, l’un d’eux s’attella au navire. Un hourra
vigoureux, trois fois répété par tous nos émigrants, salua cet heureux
événement, et le soleil était à peine couché, que nous pénétrâmes au milieu de
la flotte marchande, qui en rangs serrés, longe les quais de New-York. »

À PROPOS DE L'AUTEUR

Journaliste de formation, Daniel Dellisse travaille actuellement dans la
presse syndicale après avoir collaboré pendant onze ans au journal Le Soir.
Son intérêt pour l’histoire de l’émigration l’a conduit aux Etats-Unis à
quatre reprises, au Wisconsin mais aussi à New York et dans la région des
Grands Lacs.
S'identifier pour envoyer des commentaires.