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    17 février 2014

    Pathologie psychiatrique, témoignage

    L'auteur nous parle de son histoire douloureuse, jeune femme mariée, comme l'indique le titre, à un pervers narcissique.
    Son récit est bien mené, qui explique et illustre avec son histoire, les différentes étapes de l'emprise d'un homme narcissique d'abord, puis violent sur Marianne.
    De l'emprise psychologique, il passe peu à peu à l'emprise physique et à la menace. Ce qui l'a sauvé, c'est d'avoir un métier dans lequel elle s'épanouissait, et une famille.
    Il y a quelques années, j'avais pris en cours de route un reportage à la télévision qui expliquait de tels comportements. Et cela m'avait passionné. Il y a quelques mois, c'est un reportage radiophonique qui apportait des témoignages de victimes. Peu à peu, le voile se lève sur ces comportements qui mettent en danger les femmes et leurs enfants.

    L'auteur déplore toutefois que la justice ne prenne pas en compte ces déviances, faute de formation et de temps.
    La reconstruction est toujours très longue : après 10 ans de vie commune, il aura fallu à Marianne plus de 20 ans pour ne plus avoir peur.
    Un témoignage indispensable et qui apporte en fin de volume un décryptage point par point du caractère du "pervers narcissique". (A ce propos, je me demande si il n'y en a pas une dans mon équipe au boulot.....)
    L'image que je retiendrai :
    Celle de Jean, le fils aîné de Marianne qui, en "vacances" chez son père, revient chez sa mère sans la prévenir et se pause devant la télé. Son père l'avait puni derrière la porte encore une fois. Sauf qu'à 15 ans, il avait pris le métro pour rentrer chez sa mère...
    Une citation de la sociologue Evelyne Sullerot, citée en fin de volume :
    "Les hommes s'occupent de leurs enfants quand ils le peuvent, les femmes quand il le faut".