Face à la mort
EAN13
9782263058325
ISBN
978-2-263-05832-5
Éditeur
Solar
Date de publication
Nombre de pages
192
Dimensions
22 x 13,6 x 2 cm
Poids
440 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Face à la mort

De

Solar

Indisponible
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 90 % des Français craignent le décès des autres plus que le leur (sondage Philosophie magazine/TNS-Sofres), mais tous seront conduits à organiser en moyenne 1,6 fois des funérailles pour un proche au cours d’une vie… de plus en plus longue. Face à ce constat, dans une société où la mort est le sujet tabou par excellence, chacun fait ce qu’il peut, comme il le peut, lorsque la mort se manifeste. Le plus simple étant de s’en remettre aux professionnels du funéraire.
 

Or, la loi Sueur de 1993 a mis un terme à un monopole vieux de plus de deux siècles et officialisé la libéralisation de ce secteur très particulier. Dans le même temps, les pratiques ont évolué : si la crémation est aujourd’hui en constante progression (50 % dans les grandes villes et à Paris), les rites et rituels de passage que les sociétés humaines ont toujours su privilégier se sont étiolés. Nos contemporains ne savent comment affronter un décès, ignorent les démarches et formalités à faire, comment pallier l’absence de service religieux et, plus tard, de quelle façon entretenir le souvenir de leurs morts…
 

À travers le monde, les peuples abordent la mort de façons très différentes. Tabou chez nous, elle évoque pour d’autres sociétés un passage, non une fin, et par conséquence est vécue très différemment par ceux qui restent. Poser un regard sur ces pratiques donne un éclairage nouveau au lecteur dans son approche.

Accompagner le lecteur dans les questions qu’il n’ose pas formuler, ouvrir les horizons sur un sujet douloureux, tels sont les objectifs de cet ouvrage.
 


Première partie – Le temps suspendu


1/ Dernière heure, dernier souffle
          Accompagner le passage
                   dans les grandes traditions (commandement divin dans la loi juive ; derniers sacrements dans le catholicisme ; onction du mourant dans la religion orthodoxe ; pas de geste particulier dans le protestantisme ; dernière chance de se parfaire dans l’islam ; prières, lecture du Bardo-Tödöl dans le bouddhisme)


2/ Autour du corps
         Respecter les dernières volontés (le don de soi)

         La toilette mortuaire
         Des soins rituels (dans la culture juive, dans l’islam)
         Le voir encore une dernière fois
 

Deuxième partie – Le temps des préparatifs


1/ Les premières formalités à faire dans les 24 heures
           Le constat du décès (domicile, hôpital, maisons de retraite) et la délivrance du certificat médical de décès 

          Dans les 48 heures, encore des démarches (tribunal d’instance pour un Pacs, employeur, ASSEDIC)

2/ L’organisation des obsèques : prendre son temps
         Choisir une entreprise de pompes funèbres en connaissance de cause

         Le choix du cercueil

         Les concessions funéraires (durées, surfaces, renouvellement)

         Les avis de décès (faire-part, annonces dans la presse, Internet)

         Le coût des obsèques (devis-type obligatoire depuis le 1er janvier 2011 ; comment financer des obsèques)
 

Troisième partie – Le temps des funérailles


1/ Les différents rites funéraires religieux
          Dans le judaïsme : inhumation rapide, 7 jours de douleur et de tristesse sans quitter la maison

         Dans le catholicisme : un adieu en quatre phases (accueil à l’église, lecture de la Bible, eucharistie, dernier adieu)

         Dans la religion orthodoxe : les pieds devant, le visage vers l’autel, demande de rémission des péchés (prière mise ensuite dans le cercueil)

        Pour les Églises protestantes : pas de bénédiction, pas de rituel autour du corps

       Dans l’islam : inhumation très vite après le décès (24 heures traditionnellement) ; dans la mesure du possible, corps orienté vers La Mecque (en France, interdiction d’enterrer à même la terre, dans un simple linceul) ; femmes ne participent pas au cortège 

       Dans le bouddhisme : autant de rituels funéraires que d’écoles ; ne pas exprimer son chagrin mais continuer à s’adresser à la conscience du défunt  


2/ La cérémonie civile : redonner du sens malgré tout
       Une cérémonie « à la carte » (personnaliser, retrouver des rites pour les agnostiques et les athées)
       Quel habillement ? Noir ou blanc ?


3/ L’inhumation



4/ La crémation
          Une pratique en hausse constante

          Que faire des cendres ? (loi Sueur sur le devenir des restes humains, nécessité de garder des traces)

         Le choix de l’urne (diversité de matériaux, diversité artistique)


5/ Corps absent – Corps sans parents



6/ « À mon dernier repas… »
          Le repas (ou pot) après la cérémonie : un rite de passage pour revenir au monde des vivants
 

Quatrième partie – Le temps réintégré


1/ Les formalités après les funérailles
          Les remerciements
          Les démarches administratives
                    Dans les 6 jours : avertir organismes de retraite, aide sociale aux personnes âgées (APA), caisse primaire d’assurance maladie (si la personne était salariée), société d’assurance ou mutuelle, organismes bancaires, bailleur ou locataire, le syndic de copropriété, juge des tutelles
                    Dans les 30 jours : prévenir centre des impôts, CAF, sociétés d’assurance (assurance-vie, véhicule, habitat) et de crédit, fournisseurs eau, gaz, électricité et téléphone, redevance audiovisuelle, abonnements divers (journaux, Internet) ; contacter un notaire pour organiser la succession en cas de bien immobilier, donation, testament
                   Dans les 6 mois : déclaration de succession au centre des impôts, impôts dus (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, taxes foncières), éventuellement immatriculation auprès de la Sécurité sociale pour le conjoint survivant ; faire modifier la carte grise ; transformer le compte joint en compte personnel

2/ Le travail du deuil
          L’endeuillé « exclus » momentanément de la vie sociale (les deuils et demi-deuils non affichés mais vécus en silence)
          Se faire aider quand la souffrance est trop grande (les associations, les groupes d’entraide) 

          Comment dire la mort d’un proche à un enfant ?
 


Cinquième partie – Le temps de l’apaisement


1/ Personnaliser la tombe
          Les épitaphes
          De nouvelles formes d’art funéraire


2/ Le culte du souvenir
         Des chrysanthèmes à la Toussaint
        « J’irai déposer des pierres sur vos tombes » : les rites juifs
        Les offrandes aux ancêtres (dans le bouddhisme) 
        Rendre hommage aux défunts : le développement des sites sur Internet
        Les « coffres-forts » numériques : communication d’outre-tombe ?

3/ La mort sortie du silence ?
Les cafés mortels de Bernard Crettaz

Le Salon de la mort
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